Falconer |
|||||
À Bullet Park, l’une des banlieues aisées où John Cheever aime à situer ses intrigues, vit la famille Nailles, qui semble incarner le rêve américain. Et pourtant… le jeune Tony ressent une tristesse qui le cloue au lit, sa mère semble irrémédiablement détachée des réalités de l’existence, et Nailles éprouve une telle phobie des trains qu’il doit absorber des tranquillisants pour se rendre au bureau. S’installe à Bullet Park un certain Paul Hammer, profondément inadapté, qui s’est enfin trouvé une raison de vivre : crucifier le rêve américain et son incarnation dans l’homme d’affaires. Le marteau et le clou étant irrémédiablement destinés à se rencontrer, c’est au sein de la famille Nailles qu’il trouvera sa victime… Les Lumières de Bullet Park est un texte tout à la fois sombre et irrésistiblement drôle, un roman « existentialiste » avant l’heure, qui traite de la dislocation morale de la seconde moitié du XXe siècle, mais également de la fêlure des valeurs et croyances américaines. « Chez John Cheever, les personnages sont cassés comme ceux de Russell Banks, les phrases résonnent d’une folie triste comme celles de Raymond Carver. » John Cheever est né en 1912 à Quincy dans le Massachusetts et mort en 1982 à New York. Il fut dès les années 30 le chef de file de l’école dite du New Yorker. Il est venu tardivement au roman avec The Wapshot Chronicle (1957), suivi de The Wapshot Scandal (1964). En 1978, il a reçu le prix Pulitzer pour l’ensemble de ses nouvelles, The Collected Short Stories of John Cheever. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Dominique Mainard. |
Editions 1999 / 5,34 € |
||||